Mémoires de la forêt, tome 2 : Les Carnets de Cornélius Renard - Mickaël Brun-Arnaud
Ma chronique du tome 1 de Mémoires de la forêt
Le résumé :
Les festivités d’automne débuteront bientôt à Bellécorce. La forêt prend des airs de fête et tout le monde s’y prépare. Mais, chez Archibald Renard, arrive soudain un visiteur qui risque bien de gâcher les réjouissances : Célestin Loup prétend, documents à l’appui, être le véritable propriétaire de la librairie, qui aurait appartenu à son grand-père.
«- Un livre ne peut pas te dire que tu lui fais du mal ou que tu l'abîme [...] Mais si tu apprends à l'écouter, tu entendras le gémissement des pages que l'on tourne trop vite et le couinement du cuire de la couverture quand tu essaies de l'ouvrir un peu trop, et alors, mon cher Archie, tu seras devenu le libraire le plus consciencieux et le plus compréhensif qui soit. C'est pareil avec les gens. Plus tu apprendras à les écouter, plus tu comprendras qui ils sont et ce dont ils ont besoins… Chéris tes amis comme tu chéris tes livres, mon grand. C'est la clé du bonheur…»
Ma chronique :
Ce second tome de Mémoires de la forêt est dans la parfaite lignée du premier, où l’on suit Archibald Renard dans une quête liée à la mémoire et aux souvenirs. Après avoir aidé Ferdinand Taupe, il part cette fois sur les traces de son grand-père Cornélius pour comprendre pourquoi sa librairie appartient en fait à Célestin Loup qui l’en a chassé. Sous la forme d’une chasse au trésor, accompagné de son neveu Bartholomé, Archibald va chercher les carnets de son grand-père, disséminés dans différents lieux de Bellécorce, qui retracent son passé et ses relations avec la famille Loup.
Cette aventure va être l’occasion de rencontrer de nouveaux personnages hauts-en-couleur et d’en recroiser certains auxquels on avait déjà pu s’attacher dans le premier volume. On y découvre aussi plus en détails la famille Renard et ses différents membres avec leur caractère et personnalité bien distinctes, tous étant animés par les mêmes passions de la lecture et de la bonne nourriture. J’ai adoré le jeune Bartholomé qui est touchant, plein de motivation et de bonne volonté. Ce serait en revanche chouette d’avoir plus de personnages féminins principaux qui partent eux aussi à l’aventure.
À nouveau, les Mémoires de la forêt sont pleines de bon sentiment et de douceur et véhiculent des messages de bienveillance et de tolérance. Les sujets sont en revanche pour certains très durs, plus encore que dans le premier tome, avec notamment divers drames qui ont marqué le passé des personnages (abandon, maladie, mort, suicide) Le roman n’est donc peut-être pas tout à fait adapté à son public cible des 8-11 ans mais conviendra mieux à de plus grands lecteurs. Le roman est aussi très agréable à lire en tant qu’adulte, avec notamment beaucoup de jeux de mots, clins d’œil et références littéraires bien trouvés qui prêtent à sourire.
La plume sensible de Mickaël Brun-Arnaud associée aux
superbes illustrations automnales de Sanoe rendent l’ensemble très immersif et
plongent le lecteur en plein cœur de la forêt. Tous deux nous livrent une
enquête simple mais prenante et une belle histoire pleine d’émotions et de secrets.
Ma note :
«Archibald pensa que, face à la fugacité de la vie, il devait lui aussi persévérer et se forcer à coucher les moments précieux sur le papier. Après tout, seuls les personnages des livres étaient à l'épreuve du temps.»
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