Liberté Oblige - Maiwenn Alix
«- Le public raffole des mariages et des bébés. Rien n'est plus efficace pour vous construire une place durable dans le cœur des foules.»
Ma chronique du tome 1 : Noblesse Oblige
Le résumé :
Voici l'espionne antiroyaliste à la tête du royaume de France ! La mort de Louis XXII se révèle être un soulagement de bien courte durée pour Gabrielle. Elle manque de soutien, d'expérience et de temps : sa régence est menacée, au moins autant que sa vie. Pour s'en sortir et faire entendre ses idées, elle doit jouer le jeu de ses opposants et repasser devant les caméras. Complots, drames et trahisons l'attendent au tournant. Tous les regards sont rivés sur cette nouvelle saison de Noblesse Oblige. Moteur... Action !
«Regardez ce qu'il se passe, nous ne parlons plus de l'état du pays, des réformes à entreprendre, c'est devenu un concours de popularité où les candidats ne font plus que des coups de communication !»
Ma chronique :
J’ai avant tout lu Liberté Oblige de Maiwenn Alix pour mon objectif de 2025 de continuer/finir des sagas en cours. Le premier tome avait été une lecture sympathique mais je me demandais si une suite était vraiment nécessaire et je me suis lancée dans la lecture sans grande conviction. Mais quelle ne fut pas ma surprise ! Car oui, j’ai adoré Liberté Oblige !
Ce second tome prend la suite directe des évènements uchroniques de son prédécesseur : l’abominable roi Louis XXII meurt empoisonné, laissant Gabrielle à la tête du royaume et du pays. Mais l’espionne antiroyaliste ressort traumatisée de tout ce qu’elle a vécu. De nombreuses personnes vont tenter de lui mettre des bâtons dans les roues et les divers partis politiques vont tout faire pour mettre leur pion à sa place sur le trône.
Vous l’aurez compris, l’intrigue est bourrée de jeux de pouvoir, complots politiques et manigances. Maiwenn Alix nous sert sur un plateau de nombreux rebondissements haletants, une histoire bien rythmée et une plume travaillée si agréable à lire. Bref, tout pour me plaire et je ne me suis pas ennuyée une seconde !
Malgré un contexte différent, l’intrigue se déroule à notre époque, il est donc aisé de faire le parallèle avec notre actualité géopolitique. Par le biais de sa protagoniste utopiste qui va être bien rapidement rattrapée par la violence et la laideur de la réalité, l’autrice nous montre un envers de décor politique et patriarcal où tous les partis sont pourris jusqu’à la moelle.
Gabrielle est loin d’être parfaite, il faut dire qu’elle est jeune et se retrouve jetée dans la fosse aux lions avec des responsabilités écrasantes. Elle fera parfois des erreurs, sera souvent en proie au doute et à la peur mais ce sont ces éléments qui font de la jeune femme un personnage réaliste et touchant auquel on peut s’identifier.
Le lecteur suit la reconstruction de Gabrielle après ce qu’elle a subi et son évolution pour devenir une figure forte et charismatique, aimée du peuple. Car elle est aussi entourée et trouvera du soutien et de la bienveillance chez quelques personnes qui l’entourent et avec qui des relations se tisseront. Déterminée, elle sera tout du long portée par ses valeurs et idéaux politiques, éthiques et familiaux.
Une des thématiques au cœur de cette duologie est la propagande. Les stratégies de communication et de marketing passent par la télévision, internet, les réseaux sociaux et donnent accès au pouvoir à ceux qui sont le plus hypocrites et manipulateurs (ça vous rappelle quelque chose ?) L’autrice aborde également la place de la femme, les inégalités sociales et des techniques d’oppression et de chantage.
Liberté Oblige fut donc une inattendue excellente lecture
qui m’a passionnée du début à la fin. Que vous ayez ou non apprécié le premier
tome, n’hésitez pas à donner une chance à cette super et palpitante suite !
Ma note :
«Je comprends surtout que cette stupide notion d'honneur, dans ce pays où l'on rend une femme responsable de tous les abus qu'elle pourrait subir, est probablement l'une des nombreuses raisons pour lesquelles certaines ne diront jamais rien. On ne parle pas de ces choses-là.»
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