L'Épée, la Famine et la Peste, tome 2 - Aurélie Wellenstein
«Tous, nous avons eu peur de mourir. Tous, nous avons atteint un tel degré de terreur que notre âme s'est ouverte pour accueillir l'animal. Et depuis tout ce temps, l'araignée, le loup, le lion, le cerf tentent de recoller les morceaux de notre identité malmenée. Ils veulent nous guérir et apaiser notre peur de l'abandon, de la trahison, de la mort.»
Ma chronique du tome 1 de L'Épée, la Famine et la Peste
Le résumé :
«Les trois monstres dansaient dans la clairière mouillée, au son d'un violon grinçant, pas très juste ni très harmonieux, mais aucun d'entre eux ne l'était, alors c'était parfait. Ils dansèrent de plus en plus vite et sauvagement, leurs mains scarifiées et brûlées jointes, leurs doigts entrelacés. Ils tournèrent dans une ronde bête et enfantine jusqu'à jusqu'à en avoir le souffle coupé.»
Ma chronique :
Ce deuxième tome de L’Épée, la famine et la peste vient clore la duologie de dark fantasy d’Aurélie Wellenstein. J’ai eu beaucoup de mal avec la première partie qui suit non plus le point de vue d’un.e des trois narrateur.ices du premier tome mais uniquement celui de Conrad, l’inquisiteur à leurs trousses. J’ai trouvé cette partie extrêmement répétitive et je n’ai pas accroché au duo Conrad-Lile que j’ai trouvé vraiment antipathique. Cette partie avait tout de même le mérite de nous faire voir les événements du point de vue des « méchants » et on se rend compte alors des raisons, qui leur semblent justes et louables, qui les poussent à agir ainsi. C’est intéressant car ça amène même le lecteur à se demander qui il doit croire et à éventuellement remettre en question son parti pris.
J’avais un peu peur que le roman entier ne suive que ces deux personnages mais heureusement, on revient ensuite sur Sulyvahn, Erin et Cillian et j’ai tout de suite été bien plus emballée par ma lecture ! Les personnages sont approfondis, ils continuent d’évoluer, et se remettent en question ainsi que leurs actes. Leur passé est exploré et nous est présenté avec parfois beaucoup d’émotions. Tous les trois sont des êtres brisés par la vie, par une société injuste, par des proches ingrats mais l’autrice nous montre l’importance du lien avec l’animal qui leur a permis de continuer d’avancer. Les failles, les défauts et le passé de Cillian et Erin les rendent touchants et je me suis attachée à eux.
Dans la continuité du premier volume, on retrouve la
violence et la cruauté ainsi que cette atmosphère sombre et poisseuse créée par
l’autrice. L’ensemble est très immersif et à chaque page on se dit qu’on est
heureux de ne pas vivre dans un tel univers de fantasy. Ce second tome apporte
également de belles scènes de suspens et d’action que j’ai adoré lire. J’ai en
revanche trouvé que les dialogues étaient parfois très simplistes voire un peu
niais et le combat final m’a semblé brouillon, à la limite du ridicule par
moments. Les multiples changements d’avis de Conrad et Sulyvahn l’un envers
l’autre m’ont également fait lever les yeux au ciel.
Un second tome que, malgré cette première partie répétitive et moins palpitante, j'ai préféré à son prédécesseur. J'ai aimé retrouver Cillian et Erin qui ont une belle évolution et sont bien développés. L'univers manque encore d'approfondissement à mon goût mais je suis satisfaite par le dénouement de cette sombre histoire qui lève le voile sur bien des mystères et nous donne des réponses.
Ma note :
«Son père la regardait d'un air si mauvais qu'elle explosa. La rage brûlante qu'elle tâchait de contenir depuis le début de leur discussion la déborda. C'était comme une éruption volcanique, comme une avalanche. Elle avait l'impression d'être elle-même cette montagne qu'elle avait brisée en formulant un vœu.»
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