Apprendre, si par bonheur - Becky Chambers
«Si l'univers connu est inaccessible, rien n'est plus agréable qu'une preuve de son existence.»
Le résumé :
Quatre personnes, quatre planètes : un groupe d’astronautes part en mission pour explorer des planètes susceptibles d’abriter la vie.
Hommes et femmes, trans, asexuels, fragiles, déterminés, ouverts et humains, ils représentent la Terre dans sa complexité.
Au fil des ans et des atterrissages, ils découvrent des animaux étranges, de « simples » bactéries, et les dilemmes éthiques de l’explorateur bienveillant mais forcément intrusif.
Observer, c’est influencer. Exister, c’est agir.
Il faut savoir jusqu’où aller trop loin ; pour rencontrer l’Autre, il faut le mettre en danger.
«Une maison, il faut à la fois la trouver et la créer. C'est temporaire, à bien y penser, mais vital malgré tout.»
Ma chronique :
Apprendre, si par bonheur est une novella de science-fiction positive ou feel-good, un genre que je ne connaissais pas du tout, et ce fut une lecture très agréable ! Même si j'aime lire du post-apocalyptique et des romans pas toujours très joyeux, ce joli texte de Becky Chambers est un vrai bouffée d'air frais. L'autrice exclue tout anthropocentrisme de sa novella et choisit de nous conter avec optimisme ce beau voyage sous la forme d'un journal de bord où la nature et ses trésors sont mis à l'honneur.
À la fois poétique et didactique, cette histoire nous apprend beaucoup de choses et nous fait découvrir des éléments scientifiques variés (astronomie, chimie, biologie, géologie, etc.) de façon accessible et passionnante. Le tout est porteur d'un message à la dimension écologique et humaniste qui amène le lecteur à s'interroger et à réfléchir au présent et à l'avenir mais aussi à la place de l'Homme et son influence sur l'environnement et la nature qui l'entourent.
J'ai beaucoup aimé la diversité des quatre personnages principaux, leur
enthousiasme communicatif et leur belle complicité dans cette aventure intergalactique malgré les hauts et les bas qu'ils rencontrent. J'avais l'impression d'être un membre de leur équipage et, comme eux, je suis passée par toutes sortes d'émotions. Je n'aurais qu'un reproche : c'était trop court ! J'aurais voulu que ce voyage continue, j'aurais aimé passer plus de temps aux côtés de ces astronautes pour découvrir avec émerveillement d'autres planètes avec leur faune, leur flore et leurs spécificités.
«Après cette expérience, impossible de voir un arbre comme une entité singulière, malgré son aspect imposant. C'est haut. C'est impressionnant. Mais c'est fragile, un arbre, et ça ne survit que grâce à la contribution de tous les autres. Nous admirons l'arbre qui atteint le ciel, mais c'est le sol qu'il nous faudrait remercier.»
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